KOF Indicateur de la situation des affaires : une économie suisse pour le moment robuste

La situation s’est améliorée dans presque tous les secteurs d’activité. Bien que l’épidémie de coronavirus ait fait son apparition en Chine dès le mois de janvier, elle s’est améliorée dans l’industrie de transformation pour la deuxième fois consécutive. Par ailleurs, l’indicateur a progressé dans le bâtiment, les bureaux d’études et le commerce de détail. La situation des affaires continue à se refroidir uniquement dans le secteur des services financiers et assuranciels. Les résultats concernant le commerce de gros, l’hôtellerie et les autres prestataires de services ont été publiés pour la dernière fois en janvier. Chez les grossistes et les autres prestataires de services, la situation s’améliorait à ce moment-là. En revanche, l’indicateur fléchissait légèrement dans l’hôtellerie.

Sur le plan géographique, les changements sont dans l’ensemble faibles. Dans le Bassin lémanique, sur le Plateau suisse, en Suisse orientale et dans la région zurichoise, la situation des affaires n’a guère évolué. Elle s’est améliorée dans le Nord-Ouest de la Suisse et détériorée en Suisse centrale et au Tessin.

L’indicateur de la situation des affaires du KOF illustre la situation conjoncturelle actuelle des entreprises. Le baromètre conjoncturel du KOF est en revanche un indicateur des perspectives conjoncturelles. L’horloge conjoncturelle montre que la conjoncture était sous pression en 2019. Le baromètre conjoncturel est demeuré sous sa moyenne à long terme pendant toute l’année et la situation s’est refroidie progressivement. Depuis le début de l’année 2020, les perspectives sont à nouveau plus favorables pour la conjoncture suisse. La confirmation des attentes durant les mois à venir dépend désormais de l’évolution de l’épidémie de coronavirus.

Explication des graphiques

Le graphique G 12 présente l’indicateur KOF de la situation des affaires dans l’ensemble des secteurs concernés par l’enquête. En ce qui concerne les secteurs d’activité sollici-​​​ tés trimestriellement, la situation des affaires est considé- rée comme constante dans les mois intermédiaires.

Le graphique G 13 indique la situation des affaires dans les grandes régions définies par l’Office fédéral de la statis-​​​ tique. Les régions présentent des couleurs différentes en fonction de la situation des affaires. À l’intérieur des régions, les flèches indiquent la variation de la situation par rapport au mois précédent. Une flèche dirigée vers le haut, par exemple, indique que la situation s’est améliorée en variation mensuelle.

Dans l’horloge conjoncturelle du KOF (cf. G 14), l’indicateur de la situation des affaires est comparé avec le baromètre conjoncturel du KOF. L’indicateur de la situation reflète la situation conjoncturelle actuelle, tandis que le baromètre est un indicateur avancé de l’évolution des activités. L’horloge peut être divisée en quatre secteurs : pendant la phase de relance, la situation des affaires est inférieure à la moyenne, mais les perspectives de croissance sont supérieures à la moyenne. En phase de haute conjoncture, la situation et les perspectives sont supérieures à la moyenne. Pendant la phase de refroidissement la situation est supérieure à la moyenne mais les perspectives, inférieures. En cas de récession, la situation et les perspectives sont inférieures à la moyenne. Dans l’idéal, le graphique parcourt les secteurs dans le sens des aiguilles d’une montre.

L’indicateur KOF de la situation des affaires se fonde sur plus de 4500 réponses d’entreprises suisses. Chaque mois, les entreprises de l’industrie, du commerce de détail, du bâtiment, du secteur des bureaux d’études ainsi que les prestataires de services financiers et assuranciel sont interrogés. Les entreprises de l’hôtellerie, du commerce de gros ainsi que les autres prestataires de services font l’objet d’une enquête trimestrielle, menée le premier mois de chaque trimestre. Les entreprises sont notamment invi-​​​ tées à porter un jugement sur la situation actuelle de leurs affaires. Elles peuvent qualifier la situation de « bonne », « satisfaisante » ou « mauvaise ». La valeur solde de la situation actuelle est la différence entre les pourcentages de réponses « bonne » et « mauvaise».